Gaëlle et Martin au Chili

Premiere destination argentine : Salta.  Petite ville sympathique, propre, beaux batiments, un assez grand centre pieton bourré de commerces, du soleil et de la chaleur.  Beaucoup plus qu’en Bolivie ou finalement on etait souvent a plus de 3000m.  On profite de la fraicheur des supermarchés qui ont l’air conditionné! Et on s’extasie dans chaque rayon!  L’argentine est deux fois plus chere que la Bolivie mais quel bonheur de trouver autre chose que les quelques aliments de base qu’on rencontre dans les marchés boliviens!

Apres deux jours nous prennons un bus pour Cafayate, petit pueblo a 3h de route de la.  Specialité du coin: le vin!  Une visite des bodegas s’impose donc des notre arrivée! Accompagnés de Jean, un francais rencontré a Salta, nous passons la journee de degustations en degustations a la recherche de bonnes bouteilles… Spécialité du coin : le torrontès blanco. Le soir, petit souper fromage-vin-saucisson, un vrai bonheur!

Le lendemain nous sommes partis pour un tour de cascades avec Jean et Jordi, un catalan rencontré la veille.  Au programme: vélo puis marche jusqu’aux trois cascades.  Rando un peu plus difficile que ce qu’on pensait mais on est pas déçus du résultat!  Et pour clôturer la journée une énorme barbecue avec tous les gens présents à l’hospedaje… miam!

La région et l’ambiance « buena onda » qui règne a l’hospedaje dans le jardin du quel nous avons planté notre tente nous font décider de rester une journée de plus pour visiter la nature environnante: très sèche, des roches rouges et quasiment pas de végétation, magnifique!

Apres un mois et demi en Bolivie on se décide enfin a quitter ce pays aussi beau que diversifié!  Aurevoir les petits presseurs de jus de fruits, les milles et une boutiques identiques serrées les unes contre les autres sur les trottoirs, le chaos de la circulation, les bus dans lesquels on croit mourrir toutes les 5 minutes.  D’ailleurs pour rejoindre l’Argentine on décide de prendre le train de Oruro a Villazon, c’est tellement plus sur… il n’y en a que deux par semaine, ce qui nous laisse 24h pour visiter Oruro.  La, pas beaucoup de touristes, nous sommes l’attraction!  Par deux fois dans la soirée on se fait « embaucher » par des humoristes de la rue.  Martin joue bien le jeu et va meme danser et taper les fesses de l’humoriste avec un chapeau ridicule devant une petite centaine de boliviens…   Un bon fou rire pour moi, dommage que je n’avais pas un appareil photo pour vous faire partager ce grand moment!

Ca fait bien longtemps qu’on avait envie d’aller voir ce petit lac de montagne! De l’eau bleue bleue et froide froide… Le trajet est déjà une aventure en soi : une fois arrivés au lac tout le monde descend parce que le bus a besoin d’un peu d’intimité pour traverser. Pendant ce temps là nous traversons dans une petite barque qui tangue tellement que Gaëlle pleure sa maman… Enfin nous voila arrivés a Copacabana, petite ville touristique sans attrait particulier. Nous passons la soirée avec des argentins très sympa, ce qui nous permet d’avoir un avant goût de l’accent… vamos a la placha Le lendemain nous partons sur l’Isla del Sol au milieu du lac. L’île est très belle mais minuscule : 8km de long sur 1km de large. Quelques heures de marches au sommet de l’île sous un soleil de plomb, une petite baignade dans une crique déserte, une rapide grêle pour finir la journée, et nous voilà déjà repartis pour La Paz!

Après une semaine d’activités citadines en tous genres nous décidons de faire un trek dans la Cordillera Real.  Départ tôt le matin de La Paz avec tout ce qu’il faut pour tenir seuls trois jours dans la montagne : tente, sacs de couchage, bouffe, eau.

La balade commence tranquillement sur une espèce de route qui traverse encore un petit village.  Nous sommes tellement subjugués par ce beau paysage -et la carte que nous avons est tellement mal foutue- qu’au premier embranchement nous voilà partis sur le mauvais chemin…  Jusqu’à ce qu’une heure plus tard on tombe sur un rio impossible a traverser… Un gentil berger de lamas nous crie alors depuis l’autre côté du rio que nous ne sommes pas sur la bonne route et qu’il faut rebrousser chemin…

Une fois de retour sur le bon chemin un petit col à 4640m nous attend!  Autant vous dire que ça caille bien là-haut!  Malheureusement le jour commençe à tomber et, suite à notre petit détour, nous n’avons plus le temps de redescendre plus bas, à moins de le faire dans le noir…  On décide donc de planter la tente juste après le col, dans des ruines incas pour un peu s’abriter du vent.  Une nuit sous tente a 4600m, rien de tel pour se reposer d’une première bonne journée!

Le deuxième jour nous entamons une longue descente, dans des paysages tout aussi magnifiques que variés : nous descendons jusqu’à 2700m.  La végétation qui se limitait au début à de simples touffes d’herbes jaunies fait son apparition petit à petit, et nous terminons la journée dans un paysage complètement vert, avec même des fleurs!  On plante la tente avec vue panoramique sur la vallée et Martin nous fait un petit feu tropical! Si je n’avais pas eu la mauvaise idée de me taper un coup de soleil de malade dans le creux des genoux, la journée eut été parfaite

Le lendemain encore 1000m de descente, la végétation est encore plus abondante, le climat devient chaud et humide…  Et nous arrivons à Chojlla, qui n’est pas un village, comme nous le pensions, mais une communauté privée qui appartient au patron de la mine avoisinante.  Nous profitons de cette charmante communauté ancrée dans la montagne pour dévorer un délicieux almuerzo typiquement bolivien : soupe + riz-patates-oeuf.  Un bonheur!

Comme le minibus quotidien qui devait nous ramener à La Paz est plein, nous décidons de marcher un peu plus loin, a Yanasaki, village un peu moins perdu.  C’est en route que nous rencontrons la propriétaire de Chojlla qui nous propose de nous ramener le soir a  La Paz en voiture, cool!  Malheureusement à l’heure convenue son chauffeur vient nous trouver en nous disant qu’il n’est plus possible pour eux de nous prendre…  Mais très gentillement il nous dépose un peu plus bas dans la vallée pour qu’on puisse essayer de chopper un bus ou une voiture de passage.

On fait donc du stop (ici plus cher que le bus mais tellement plus sûr!)  et une fois dans une voiture, l’enfer commence.  Deux heures de trajet sur une petite route de montagne, tellement étroite qu’il est difficile de se croiser, un énorme précipice à côté de nous et notre chauffeur qui fait de temps à autre un signe de croix. Martin chie dans son froc à l’avant et moi je ferme les yeux… Pourvu que le chauffeur ne fasse pas pareil!!

Enfin la capitale! L’avenue principale est bloquee par une manifestation des indigenes. Ce n’est pourtant pas necessaire pour que ce soit le bordel : la priorite de droite ne fait pas partie des coutumes locales, chacun se fraye son chemin a coup de claxon et de forcing… heureusement que des  zebres obligent les voitures a s’arreter aux quelques passages pour pietons Le long de l’avenue, aux pied des grands batiments se pressent des petites echoppes toutes identiques, des cireurs de chaussures, et vendeurs de jus d’orange.

De facon generale, hormis les grandes tours du centre, toutes les maisons sont faites d’adobe et de brique. Cette derniere, bien que grossiere et mal rejoitoyee, est laissee apparente pour bien affirmer la richesse du proprietaire! L’altitude et les montees et descentes de la ville incessantes nous essouflent tres vite. On va rester quelques jours pour s’accoutumer…

Les journees passent a toute allure, le temps de se lever, flaner, tester les differents almuerzo, renouveler notre visa, faire du sport, manger des salades de fruits, aller au cinema, voir quelques musees, et 10 jours sont passes! Au fur et a mesure que le temps passe, la ville se remplit de decorations de Noel : guirlandes lumineuses, sapins, creches, Peres-Noel, remplissent les maisons, magasins, et marches… Il ne manque que la neige !

On passe quelques bonnes soirees avec Eleonore et Luis (un vrai bolivien!), Nanou, Max, Christelle et Anna qui sont en Bolivie depuis un bon bout de temps. Ceux-ci nous font decouvrir des endroits un peu moins gringo… Demain on part faire le trek « El camino del Takesi », a 2 heures de La Paz!

Après une semaine passée dans une ville, on avait bien envie d’aller un peu se perdre dans la nature! Nous voilà donc partis pour Villa Tunari, un village paumé dans la jungle à quelques heures de Cochabamba. Nous qui voulions de la nature, nous voilà servis ! Une végétation luxuriante, accompagnée d’une chaleur moite qui fait coller les vêtements à la peau… et bien sûr une quantité plutôt impressionante de moustiques! Un régal… surtout pour eux !

Juste à côté du village il y a une réserve naturelle – le parc « Machia »- dans laquelle on va se promener et où nous faisons la connaissance de charmants petits singes ! Ceux-ci sont adorables, pas farouches, curieux, et même voleurs! On sympathise, ils nous piquent notre bouteille d’eau, et il y’en a même un qui s’installe confortablement sur les épaules de Martin pour faire un bout de balade avec nous! Après cette journée nous rentrons puants le singe et la transpiration prendre une douche a l’alojamiento où nous logeons. Sur le chemin nous rencontrons trois directeurs d’écoles situées dans des coins très reculés de la région et nous buvons quelques bières avec eux! Ils n’ont aucune idée d’où se trouve la Belgique, nous n’avons aucune idée du fonctionnement d’une école de la jungle. Le temps passe, les bouteilles se vident, le temps vient pour eux de reprendre la route, et nous sommes toujours aussi puants… Rencontre très sympathique!

Le jour suivant, pour tenter de supporter cette chaleur humide nous décidons d’aller nous baigner dans le Rio. Il y a plein de courant, l’eau est fraîche et il n’y a même pas de crocodiles! Le pied! Le soir on mange du poisson délicieux, mais pas pêché par nous, au regret de la tenancière de notre alojamiento…

Après une nuit blanche pour moi, n’en pouvant plus des moustiques qui ont ravagé mes deux jambes, on décide de repartir pour Cochabamba où le climat est plus agréable. Mais pas question de partir sans revoir nos amis les singes! Nous repartons donc dans le parc dans l’espoir d’en revoir – opération réussie

Les vêtements plein de poils de singe et les jambes pleines de piqûres de moustique, nous reprennons le soir la route pour Cochabamba.

Après nos émotions de Potosi on décide de se poser un petit peu à Sucre et on en profite pour prendre quelques cours d’espagnol! Les rues de la ville respirent la tranquilité, tous les bâtiments de style colonial sont blancs propres et bien soignés.

Nos journées commencent par deux heures de cours particuliers, suivies d’un petit tour au mercado central où on trouve tous les produits locaux : fruits, légumes, fromage, riz, patates, et de grands étalages de viande qui plaisent beaucoup à Gaëlle et aux mouches!

On profite d’avoir trouvé un hotel avec une cuisine pour se préparer de bons petits plats, ce qui nous change un peu de l’éternel riz-patates-poulet. Bon là on est un peu durs, ils font aussi d’excellents hamburgers!

Côté culture, après quelques visites de musées plutôt décevantes, nous décidons d’aller au concert de Karu, fameux groupe « folk-rock » de Sucre. Première surprise, le concert se donne dans une salle d’opéra à l’ancienne : balcons, fauteuils en velours et moulures au plafond. Deuxième surprise, on reçoit un programme détaillé de la soirée : 22 chansons au programme. La soirée commence et comme on pouvait s’y attendre, le folk-rock bolivien c’est pas vraiment la même chose que chez nous! La flûte de pan se mêle à la guitare électrique : un mélange plutôt curieux… Les 22 chansons qui se ressemblent toutes n’en finissent pas, et c’est sans compter les multiples rappels!

Bref tout allait bien jusqu’à ce que Gaëlle, un peu trop témeraire, tente le coiffeur. Sans commentaire (à partir de maintenant c’est elle qui prend les photos).

Malheureusement ce n’est qu’à la fin de notre séjour que nous sympathisons avec les tenanciers de notre hôtel qui nous font goûter divers alcools et bières de la région… Après une semaine de plaisirs citadins, nous décidons de partir dans la nature! Direction Cochabamba.

Potosi : la ville de 240.000 habitants la plus haute du monde.

Gaëlle et Martin : les 2 touristes belges dans la ville de 240.000 habitants la plus haute du monde.

Rosario : mine de cuivre, de zinc, d’étain et d’argent, exploitée par des mineurs qui travaillent pour leur propre compte, chacun creusant dans la direction qu’il choisi, sans plan, sans ingénieur… Et lorsque l’un d’eux veut faire exploser de la dynamite, 3 petits « toc » pour prévenir les autres mineurs et on allume la mèche! Des conditions de vie exécrables, des accidents, des maladies,…

Gaëlle et Martin : 2 touristes assez cons pour passer, sans raison valable, deux heures dans le fond d’une mine. Dur dur, d’un point de vue physique mais surtout psychologique.

Jus d’orange pressé : petit luxe occasionel en Belgique. Départ quotidien des journées boliviennes.

Potosi (2) : ville colorée, au passé colonial riche, actuellement un peu décrépie, ce qui n’enlève rien à son charme. Ses petits balcons, encorbellements, et autres coquetteries poussent généralement le touriste belge a acheter du matériel de dessin.

Gaëlle et Martin : deux bons touristes belges

Pour entrer en Bolivie plusieurs options s’offraient a nous. En bons écolos nous avons choisi la plus polluante : traverser les déserts en jeep! Ca vallait quand meme le coup, on avait jamais vu autant de beaux paysages en si peu de temps : le désert a perte de vue, des montagnes toutes pelées aux couleurs magnifiques, des touffes d’herbe oranges pour seule végétation, une piscine d’eaux thermales, des lagunes blanches, turquoises ou rouges, des milliers de flamands roses, des lamas, des vicuñas, … et pour terminer le salar : 12.000 km2 de désert salé!

On fait la traversée avec 2 croates bien sympathiques, 2 canadiennes et 1 australien avec son nom sur sa casquette Le spanglish est de rigueur!

Premiere nuit a 4700m, plutot frisquet! Heureusement qu’on a droit au plat typique bolivien : soupe puis riz-patates-poulet.

Fin du tour a Uyuni : ville plutot moche et pourtant touristique car c’est le point de départ bolivien des « tours » sur le salar. Nous passons deux bonnes soirées a tester d’horribles spécialités vinicoles boliviennes avec un espagnol et un tcheque qui font la traversée de l’Amérique Latine a vélo.

Après une nuit passée dans un bus « semi-cama » nous débarquons a San Pedro de Atacama, petit village (un peu trop touristique a notre gout) au beau milieu du désert. On tente le « CouchSurfing » histoire de rencontrer des vrais chiliens! On a de la chance, Diego nous offre un matelas dans son « une piece ». Le premier jour on se balade dans la Valle de La Muerte, sorte de mini-grand canyon débouchant sur des dunes de sable remplies de « sandsurfeurs ». Le lendemain nous louons des VTT pour parcourir la Valle de la Luna qui s’avère encore plus impressionnante que la première. 6h de vélo sur des routes sablonneuses, a contre vent et sous un soleil tapant, de quoi bien dormir! Surtout que nous passons la soirée a boire des verres avec Diego et ses amis de Santiago. Notre espagnol progresse doucement