El camino del Takesi

Après une semaine d’activités citadines en tous genres nous décidons de faire un trek dans la Cordillera Real.  Départ tôt le matin de La Paz avec tout ce qu’il faut pour tenir seuls trois jours dans la montagne : tente, sacs de couchage, bouffe, eau.

La balade commence tranquillement sur une espèce de route qui traverse encore un petit village.  Nous sommes tellement subjugués par ce beau paysage -et la carte que nous avons est tellement mal foutue- qu’au premier embranchement nous voilà partis sur le mauvais chemin…  Jusqu’à ce qu’une heure plus tard on tombe sur un rio impossible a traverser… Un gentil berger de lamas nous crie alors depuis l’autre côté du rio que nous ne sommes pas sur la bonne route et qu’il faut rebrousser chemin…

Une fois de retour sur le bon chemin un petit col à 4640m nous attend!  Autant vous dire que ça caille bien là-haut!  Malheureusement le jour commençe à tomber et, suite à notre petit détour, nous n’avons plus le temps de redescendre plus bas, à moins de le faire dans le noir…  On décide donc de planter la tente juste après le col, dans des ruines incas pour un peu s’abriter du vent.  Une nuit sous tente a 4600m, rien de tel pour se reposer d’une première bonne journée!

Le deuxième jour nous entamons une longue descente, dans des paysages tout aussi magnifiques que variés : nous descendons jusqu’à 2700m.  La végétation qui se limitait au début à de simples touffes d’herbes jaunies fait son apparition petit à petit, et nous terminons la journée dans un paysage complètement vert, avec même des fleurs!  On plante la tente avec vue panoramique sur la vallée et Martin nous fait un petit feu tropical! Si je n’avais pas eu la mauvaise idée de me taper un coup de soleil de malade dans le creux des genoux, la journée eut été parfaite :-)

Le lendemain encore 1000m de descente, la végétation est encore plus abondante, le climat devient chaud et humide…  Et nous arrivons à Chojlla, qui n’est pas un village, comme nous le pensions, mais une communauté privée qui appartient au patron de la mine avoisinante.  Nous profitons de cette charmante communauté ancrée dans la montagne pour dévorer un délicieux almuerzo typiquement bolivien : soupe + riz-patates-oeuf.  Un bonheur!

Comme le minibus quotidien qui devait nous ramener à La Paz est plein, nous décidons de marcher un peu plus loin, a Yanasaki, village un peu moins perdu.  C’est en route que nous rencontrons la propriétaire de Chojlla qui nous propose de nous ramener le soir a  La Paz en voiture, cool!  Malheureusement à l’heure convenue son chauffeur vient nous trouver en nous disant qu’il n’est plus possible pour eux de nous prendre…  Mais très gentillement il nous dépose un peu plus bas dans la vallée pour qu’on puisse essayer de chopper un bus ou une voiture de passage.

On fait donc du stop (ici plus cher que le bus mais tellement plus sûr!)  et une fois dans une voiture, l’enfer commence.  Deux heures de trajet sur une petite route de montagne, tellement étroite qu’il est difficile de se croiser, un énorme précipice à côté de nous et notre chauffeur qui fait de temps à autre un signe de croix. Martin chie dans son froc à l’avant :-) et moi je ferme les yeux… Pourvu que le chauffeur ne fasse pas pareil!!

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